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L’origine des troubles alimentaires


Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler des causes qui nous poussent à manger et plus spécialement celles en lien avec les compulsions alimentaires.


Vous êtes-vous déjà demandé à quoi étaient dus vos troubles alimentaires ? A partir de quand sont-ils apparus ? Suite à un événement particulier ou plutôt en s’installant au fil des années ?

L’origine des troubles alimentaires est multifactorielle (environnementale, sociale, psychologique, familiale, physiologique).




Quelles peuvent être les causes et les origines de ces compulsions alimentaires ?

1. L’impact des régimes restrictifs


Le business des régimes amaigrissants est en plein essor. On voit partout et de façon fréquente, des publicités qui vous promettent de perdre vos kilos en un temps record pour être belle l’été à la plage. En parallèle, le nombre de personnes sujettes aux troubles alimentaires est en perpétuelle augmentation.


Pourquoi ?


Un des points communs des personnes qui entament un régime est l’espoir de perdre du poids (trop) rapidement. Elles ont recours à un régime restrictif c’est-à-dire une régime dit “hypocalorique” qui interdit ou diabolise tout une catégorie de macronutriments (protéines, lipides, glucides). C’est le cas des régimes qui interdisent par exemple de manger des féculents, des acides gras tels que les avocats ou les huiles car trop gras et toutes les formes de glucides sous prétexte qu’ils seraient trop caloriques pour la santé.


Mais que va-t-il se passer pour notre organisme?

Dans un premier temps, nous allons perdre du poids du fait de la baisse du nombre de calories apporté quotidiennement. Puis, dans un second temps, notre organisme cherchant à maintenir un équilibre interne - l’homéostasie- va chercher des moyens de compensation par peur de connaitre de nouvelles périodes de réstriction, de famine. Le corps va stocker les apports dans nos tissus adipeux. C’est là que commence l’effet yo-yo et le cercle vicieux qui en découle.


Autre conséquence : la dégradation de l’estime de soi car nous nous sentons incapable de tenir un régime et une perte de poids sur le long terme.


Je veux que vous preniez conscience que ce n’est pas une question de volonté 🙏

Les régimes restrictifs où l'on s'affame ne sont pas tenables. C’est simplement du marketing, un business très rentable basé sur la peur.


2. L’intensité des émotions


Lorsque l’on parle d’alimentation émotionelle, on fait référence à la notion de “manger ses émotions”. Dans cet article, je vous expliquais d’ailleurs, ce qu’était l’alimentation émotionnelle et comment la reconnaître pour ensuite mettre en place des outils de reconnexion à soi pour s’apaiser. Quand on est sujet.te à l’hyperphagie et/ou à la boulimie, on fait face à des périodes de crises compulsives devant l’alimentation.

Pourquoi a-t-on recours à ces mécanismes ?


Chez les personnes sujettes aux compulsions alimentaires, l’accueil des émotions est difficile, c’est pour cela qu’elles trouvent comme moyen d’évitement, la compulsion alimentaire. L’émotion est perçue comme un danger quand elle doit être ressentie. L’intensité est vécue comme un ouragan, avec une notion d’urgence. Manger nous permet de nous ’anesthésier littéralement le corps car la digestion représente 70 à 80% de notre énergie vitale. Lorsque l’on mange en très grande quantité, d’autant plus avec des produits ultra-transformés, on se sent fatigué par la suite. On ressent en parallèle un brouillard mental. De nombreuses pensées viennent au sujet de l’alimentation, telles que ce que l’on a mangé, ce que l’on va manger. L’alimentation émotionnelle est une stratégie d’évitement face à nos émotions.


3. L’impact du stress chronique


Avez-vous déjà remarqué qu’en période de stress, nous nous ruons davantage sur les gâteaux, les confiseries, la tablette de chocolat ? Quel est le lien entre stress chronique et troubles alimentaires ? Pourquoi le stress nous pousse-t-il à manger ?



Le stress est indispensable à notre survie. Il nous permet de faire face à une situation de danger. La partie orthosympathique de notre cerveau s’active et nous permet de passer à l’attaque ou de courir très vite pour fuir. Ensuite, lorsque la menace est evincée, la partie parasympathique de notre cerveau prend le relai pour la phase de détente et de relachement.

Le stress devient nocif lorsqu’il est chronique c’est-à-dire trop fréquent. L’organisme n’a donc plus le moyen de revenir en phase de détente. C’est malheureusement (trop) souvent le cas dans nos sociétés modernes où tout va vite.


Quand on vit un stress, notre corps libère différentes hormones ou neurotransmetteurs dont le cortisol. La libération du cortisol nous pousse à manger car il a une fonction “oréxigène” c’est à dire qu’il augmente l’appétit et la quantité ingérée.


Au niveau émotionnel, ce fameux stress figure au palmarès des déclencheurs des crises. Il n’est pas toujours facile à repérer car il se cache souvent en « faim », comme s’il mettait un costume : sensation de tension, de tiraillement. Mais ces sensations ne sont-elle pas un stress déguisé en faim ?


4. Le rôle du microbiote déséquilibré


Le microbiote est l’ensemble des bactéries, levures, champignons qui composent notre flore intestinale. Nous avons aussi un microbiote cutané, pulmonaire, etc. Nous sommes composés de plus de bactéries que de cellules 🙂. La diversité de la flore intestinale a un impact direct sur les compulsions alimentaires et notamment les compulsions sucrées.


Comment?


La plupart des messagers chimiques qui régulent notre appétit sont produits et sécrétés dans nos intestins. Si la flore intestinale est déséquilibrée alors la sécrétion de ces messagers chimiques ne se fait pas ou mal. Nous ne ressentons plus la satiété, le perception de la faim. Plus que cela, un microbiote déséquilibré peut nous pousser à manger, surtout des aliments sucrés, notamment lors d’une prolifération du Candida Albicans car cette levure se nourrit de sucres.


5. La consommation de produits ultra-transformés


Certains aliments augmentent l’appétit pour les jours à venir. C’est le cas des aliments riches en acides gras saturés. On peut prendre l’exemple de la viande de boeuf ou encore une alimentation riche en fromage. Selon une étude américaine, manger un repas riche en acide gras saturés pousserait à manger plus durant les 3 jours suivants. Il s’agirait notamment de l’acide palmitique. Les chercheurs ont constaté qu'après un repas riche en acide palmitique, celui-ci monte rapidement au cerveau. Puis, il « brouille » les signaux que le cerveau envoie normalement à l'appareil digestif pour réguler la faim.


Que dire de certains additifs comme le glutamate monosodique ? Il est issu du glutamate, un neurotransmetteur excitateur présent naturellement dans notre corps. Il est ensuite modifié chimiquement par l'industrie agroalimentaire. On retrouve par exemple cet additif très addictif dans certains paquets de chips ou de gâteaux apéritifs qui nous poussent à toujours en manger plus. Les aliments industriels sont des aliments qui permettent de gagner du temps et de l'énergie si l’on tient compte des campagnes de pubs marketing. Ils compromettent surtout la valeur nutritive des aliments à cause de l'ajout délibéré de composés qui ne sont généralement pas présents dans les aliments bruts. Ces composés sont connus sous le nom d'additifs alimentaires.


Il est nécessaire de prendre conscience que s’alimenter, quotidiennement, avec des aliments transformés et ultra-transformés, n’est pas neutre sur notre comportement, voire nocif pour notre santé.


6. L’environnement familial, culturel et social


L’origine des troubles peut aussi se trouver dans notre enfance, notre éducation. Quel rapport avions-nous à l’alimentation pendant notre enfance et notre adolescence ? Qui cuisinait à la maison ? Est-ce que l’on devait faire face à ce type d’injonction : “Tu dois finir ton assiette si tu veux sortir de table ? Dans certains pays pauvres, les enfants n’ont même pas cela à manger” ?


Un environnement familial non structuré, avec des règles trop rigides pour fonctionner, peut accentuer l’apparition de troubles alimentaires. Si l’environnement familial ne favorise pas une atmosphère positive, apaisante, contribuant à l'augmentation de son estime de soi, l’enfant peut ressentir un besoin de compenser par l’alimentation.


De plus, durant l’enfance et à l’arrivée de l’adolescence, les jeunes enfants sont confrontés au regard de l’autre, aux premiers jugements. Pour certains, ils n’arrivent pas à y faire face. Ils ressentent alors le besoin de se remplir pour compenser l’impact d’une moquerie, d’une humiliation. Depuis quelques années, avec l’arrivée des réseaux sociaux, les enfants et les adolescents doivent en plus, faire face à des images corporelles stéréotypées, modifiées par des logiciels. Ils se comparent alors à des images non conformes à la réalité qui ne font qu’augmenter leur mauvaises images d’eux-même et poussent à l’émergence des troubles alimentaires.


Dans cet article, je souhaitais vous éclairer sur les origines multiples des troubles alimentaires. Il ne s’agit pas seulement de causes émotionnelles mais elles peuvent être aussi physiologiques dues à un dérèglement de notre organisme.


La prise de conscience est le premier pas vers une libération, un apaisement :)

Belle journée 🌸


Laura



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